extraits  de presse :

A propos du CD  «  Bleu nuit » de Marie d’Epizon

(Michel Kemper – Nos Enchanteurs – 15 mai 2017)

 »  Depuis toujours, Marie d’Épizon aime la chanson. Dedans sa première guitare, y’avait déjà plein d’illustres chanteurs dont elle fera le miel de ses interprétations : Anne Sylvestre, Barbara, Jacques Brel, Léo Ferré, Jean Ferrat, Graeme Allwright… Et Barbara et Georges Brassens, dont Marie fera pour chacun un spectacle et un album (Marie chante Barbara en 2005 ; En souvenir de vous…, chansons de Brassens dédiées aux femmes, en 2006), ses deux premiers disques. Tant que longtemps, on la tint pour « la chanteuse de Barbara ». Convenons qu’elle en garde des traces jusque dans ses propres chansons.
Là, pour la deuxième fois consécutive, après Les desseins des pensées d’il y a sept ans, Marie d’Épizon fait paroles et musiques communes avec Claude Kintzler, en tandem probant, épatant. Seuls trois titres sont écrits par autres qu’eux : Bernard Joyet (un vibrant et irrésistible exposé sur le portable), Joseph Moalic et Jean-Michel Piton. « Des gens debout qui crient bravo / A la colombe et son rameau / Et font savoir qu’ils sont heureux / J’en veux ». On écoutera avec attention le J’en veux signé par Jean-Michel Piton ; pour l’anecdote autant que la malice on le comparera avec le même J’en veux du même Piton, chanté cette fois par Francesca Solleville….Deux interprétations, l’une en délicatesse, l’autre plus en passion, question de caractère.

Matisse et Vlaminck peignent le premier titre de l’album, Les couleurs de Collioure : « Dans un repli du temps / Il paraît qu’on entend / Un murmure singulier / Au bar des Templiers / C’est Matisse et Vlaminck / Deux fantômes qui trinquent / Et repeignent le monde / Autour d’une table ronde ». De mots et de notes parfois samba, Marie d’Épizon brosse des chansons-tableaux qui magnifient sa voix douce autant que franche, claire. Les idées ici se nichent avec politesse dans la couture des vers qui sont comme petit lait d’une vaste voie lactée. C’est chanson littéraire que la sienne, exigeante, coulée dans d’onctueuses mélodies. De par ses goûts, d’Épizon a de qui tenir : de fait, elle tient bien. Quand je dis littéraire, je ne dis pas académique pour autant. Rien de ce qu’elle chante n’est passé de mode, d’usage, de nécessité. Elle est un peu de cet air du temps, qui aime encore et toujours la poésie des mots et ne cède rien à la facilité.

On se demande d’autant comment est-ce possible, par quel incident son nom est quasi ignoré, loin dans la marge inaudible de la chanson. Comment peut-on avilir la chanson pour bourrer les programmations radios et volontairement ignorer tant de beauté ? Comment peut-elle être absente des programmations et festivals qui aiment la chanson ?
Marie d’Épizon n’est certes pas la seule à nous évoquer le drame sans nom et sans fin de Lampedusa. Ses images à elle sont violentes qui se heurtent à notre quasi-indifférence : « Les rescapés de la carène / Qui s’est brisée sur les récifs / N’en sont pas moins dévorés vifs / Par d’autres loups d’autres murènes… » Mais tout n’est pas ici peint d’un ciel désespérant : la petite pépite de ce CD tient peut-être dans cette banale histoire d’amour Rose bonbon entre une du septième arrondissement et ce balayeur africain de Saint-Ouen. Ça fait du bien aux oreilles comme à l’âme que d’entendre ça.  »

« Faire Autrement » Véronique Pestel

Pol De Groeve Nos Enchanteurs -31 octobre 2016.

Elle s’avance sur la scène, pieds nus, la chevelure rougeoyante portée comme un étendard, menue mais forte, belle comme une femme libre. Son piano l’attend.

Elle, c’est Véronique Pestel. Est-il besoin de la présenter aux lecteurs de NosEnchanteurs ? Ce n’est pas lui faire offense que d’avancer qu’elle a son rond de serviette à la table de notre journal. Il en est pourtant qui ne la connaissent encore que de ouï-dire ou par inadvertance. L’auteur de ces lignes, par exemple, qui avait déjà eu l’occasion de l’applaudir voici quelques années, à l’occasion de la tournée qui avait suivi son disque Babels, mais qui avoue humblement ne pas avoir creusé le sujet par la suite.

Presqu’une découverte, donc. Et une heureuse surprise de constater que la réputation flatteuse de l’artiste n’est en rien usurpée. Michel Kemper écrivait encore il y a peu : C’est un univers musical soyeux, mélodique, qui allie sans mal le classique et une approche populaire de la musique. C’est une porte sur la littérature, sur l’envie, la nécessité de littérature. C’est riche de culture, d’enseignements. Ce sont des paroles qui s’arc-boutent à la tendresse, cherchant le moindre relief pour la déposer, lui faire prendre racine. C’est une chanson contemplative et puissante qui frôle et fixe nos émotions, le temps et les saisons (…).

Que le répertoire, mêlant titres anciens (Le manque, La vie va Rag’, Mimi de Saint-Julien…) et morceaux du prochain CD à paraître en décembre (comme le très beau Rosier du père Séchaud, sur les petites graines qu’on plante pour l’avenir, A chacun son handicap où l’aveugle n’est pas celui que l’on croit, Les Alouas qui sont des alouettes créées pour avoir une rime en A…), tire vers le haut et l’absolu, par sa portée poétique, sa prétention à l’universel et le refus de l’anecdote. Le final, une longue et magnifique chanson sur Camille Claudel, ample et puissante, forte dans le propos et âpre dans le ton, en sera le point d’orgue, avant cet ultime rappel tout en tendresse sur sa grand-mère brésilienne (Mamie métisse).

Que le chant de Véronique Pestel, enfin, est bouleversant, la maîtrise parfaite de son art portant l’émotion au plus haut point, sans jamais tomber dans la démonstration ou l’esbroufe

CLELIA BRESSAT BLUM : Pianiste, arrangeuse, auteur/compositrice, multi-instrumentiste, chef de choeur …  Clélia a reçu une formation classique au CNR de Lyon. Elle a enseigné durant plusieurs années à l’ENM de Villeurbanne , au  CFMI de Lyon et en école de musique .

Comme accompagnatrice, compositrice et arrangeuse de chanteurs elle a travaillé avec Rémo Gary , Michèle Bernard,Quarte blanche, Hélène Grange, Martine City Queen (1er prix du Printemps de Bourges), Claudine Lebègue,.… et au sein de plusieurs groupes (Chansong , Poppy Grass  ..).Clélia est également Chef de chœur et dirige la chorale Chora’son.

Son parcours de comédienne, la mène à travailler avec des metteurs  en scène sur des créations théâtrales /musicales (Pierre Kuentz, Brigitte Mercier, Michèle Guiguon , Jean Lacornerie …)

L’HUMANITÉ HEBDO

Véronique Pestel chante toutes les langues du cœur. Paroles et musiques originales, ou bien sagaces adaptations érigent un tour de chant qui vous retourne doucement les sens.

TÉLÉRAMA

C’est exigeant, lyrique et ciselé à souhait. Ce que fait Véronique Pestel n’est ni facile ni complaisant : c’est de la chanson d’orfèvre. Une œuvre littéraire et poétique à l’envergure peu commune tant dans la voix, les textes ou la musique. Il est rare que tout soit à ce point traversé par un grand souffle créatif.

LE MONDE

Exigeante, elle aime la perfection du mot, la maîtrise de la note. Comme à son habitude, Véronique Pestel présente un récital poétique et intime. Ses textes sont souvent de petits bijoux d’écriture, et, parfois, elle prête son chant à des poètes qu’elle apprécie tout particulièrement…

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©[2019] Thibault C. pour l'association J'ai Rendez-vous avec vous, association déclarée en préfecture de l'Hérault - Identifiant RNA N° W343015372, JO du 30 mars 2013

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