Georges Brassens

« Trio le bon maître nous le pardonne »  et « Jean Sangally Blues Band »

C’était le jeudi 8 novembre 2018

Saint-Gély-du-Fesc  Espace Georges Brassens 20 H 30

Mais  qui donc a dit que Brassens était plus un poète qu’un musicien ? S’il fallait encore le démontrer, la première soirée du festival 2018  va tout simplement s’y consacrer. Deux groupes aux   interprétations des plus fidèles, mais dans des arrangements  à découvrir. Joël Favreau, qui fut pendant 10 ans, le guitariste de Brassens n’a-t’ il pas écrit  « Georges Brassens  a laissé des chansons très dépouillées, mais ses musiques sont d’une telle richesse qu’elles offrent aux musiciens un terrain de jeux extraordinaire. Chacun peut y apporter son propre éclairage, selon son inspiration et son talent» ? Ce soir  « Le Bon Maître nous le pardonne » fera swinguer Brassens et Jean Sangally ne démentira pas la revue « Chorus » écrivant que «le jazz affleurait partout chez l’auteur de Saturne ».

Une rencontre inédite entre deux groupes et  de quoi convaincre même les plus orthodoxes des brassensophiles.

Le trio « Le bon maître nous le pardonne » revisite, en toute fidélité,  le répertoire de Georges Brassens avec des sonorités jazz, swing, country, blues mettant en valeur la richesse musicale de l’œuvre. Chemin faisant le trio glisse quelques titres souvent  moins connus du public, pour dit-il «  redécouvrir encore et encore le répertoire du poète de la chanson française ».

Denis Ruelland, chanteur et guitariste du  trio a déchiffré et transcrit l’intégralité du répertoire Brassens à partir des interprétations de Maxime Le Forestier. Il a rassemblé un répertoire de près de 180 chansons, dont certaines sont peu connues. René Jacquot, le guitariste « éclectique » apporte au trio des couleurs, toujours respectueuses de  l’œuvre. Ses influences vont du blues psychédélique au lyrisme manouche, de Jimi Hendrix à Jeff Beck, en passant par Charlie Christian ou encore Django Reinhardt. Son jeu varié et évolutif explorant  à la fois la pompe manouche, le picking, les arpèges, les phrasés espiègles ou les solos endiablés communique un large registre émotionnel. Olivier Ollin,  bassiste et contrebassiste aux influences multiples,  affectionne des styles variés : des musiques traditionnelles aux musiques populaires du monde.

« Le bon maître nous le pardonne », vient de sortir un album sous le  titres « Swing Brassens » à écouter sur https://www.lebonmaitre.com/

et « Jean Sangally Blues Band »

Jean Sangally, chanteur et guitariste d’origine camerounaise, connu comme l’un des meilleurs« bluesmen » français, revisite Brassens en blues avec son groupe de musiciens. Sa musique, son amour de la langue française, sa diction remarquable, et sa voix rauque et chaleureuse procurent émotions et frissons, tout en flirtant avec la tendresse. Il reprend les chansons de Brassens et démontre, comme le rappelle la revue Chorus, que «….le jazz affleurait partout chez l’auteur de Saturne…… »

Jean Sangally  pratique une musique où il se pose en apôtre d’un blues noir à la croisée des chemins où se rencontrent Ray Charles, Robert Johnson, Billl Deraime et….. Georges Brassens qu’il a découvert très jeune. Né au Cameroun où il s’est imprégné durant toute son enfance des divers rythmes, mélodies et harmonies d’Afrique, son séjour en Europe puis  au nouveau monde  lui permet de s’initier aux musiques occidentales. Il retrouve dans le blues la quintessence de ses influences musicales. Jean Sangally chante aussi ses créations et offre à chacun de ses spectacles une musique qui, entre nostalgie et sourire, berce, émeut, donne le frisson. Depuis plus de 30 ans il démontre que l’on peut chanter le blues en français avec la même profondeur que les grands bluesmen américains. Il a consacré à Brassens un album « Brassens était-il noir ? » suivi d’un second sur fond de musique cubaine.

Jean Sangally a chanté lors de notre festival de 2014 avec une « standing ovation » prolongée. Nombreux sont ceux qui ont souhaité que nous le réinvitions…et, n’en doutons pas, comme la dernière fois l’artiste débonnaire et plain d’humour nous proposera peut-être  quelques-uns de ses morceaux de blues pour finir la soirée. Et de sa rencontre inédite avec «  Le bon maître nous le pardonne » on devrait jouer, nul doute, les prolongations.

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